Un moment d'intimité halieutique avec Gilou
Depuis le temps, que nous parlions tout deux de ce rendez-vous, nous avons enfin trouvé au bout de tant d'années un créneau pour faire une sortie de pêche ensemble.
C'est un peu comme la lune et le soleil, ils se croisent mais n'arrivent jamais à se retrouver, mis à part au moment des éclipses. Il faut croire alors quand ce jeudi 5 avril 2018 la rencontre de deux passionnés de la truite à créer une éclipse halieutique.
J'ai laissé à celui qui m'invita le choix de choisir le lieu de pêche, un lieu que je n'avais pas pêché, depuis bien longtemps faute de temps. Un lieu où nous allons trouver de la neige sur les sommets, de l'eau dans les ruisseaux et des truites à la belle robe.
Un grand moment de pêche, une belle journée, un superbe moment de partage. Un grand pique-nique et qu'importe les poissons Gilou, leurs nombres, leur taille où celui de nous deux qui en a fait le plus, la journée fût mémorable et "ENFIN" nous avons pu partager un moment de pêche ensemble.
Deux pêcheurs et deux techniques différentes avec le même style de canne ( téléréglable) le même moulinet ( vivarelli), et nous voila à l'attaque des ruisseaux. Moi en petite dérive comme à mon habitude et Gilles en pêchant lourd, poste par poste (en suçant les cailloux comme il dit).
Le vainqueur va être mon partenaire de pêche et je vais prendre pour ainsi dire " une leçon de pêche" dans un ruisseau fougueux transformé en torrent par la fonte des neiges des hautes montagnes Drômoise.
Une plombée lourde, une pêche sous la canne, devant les postes à truites, dans le moindre remous, sous la moindre racine et Gilles va prendre des truites là où je ne vais pas en prendre. C'est alors toute une théorie qui s'écroule, une façon de pêcher qui prend du plomb dans l'aile. Qui a dit que la pêche de la truite au toc en ruisseau était une chose simple, il faut à tout moment s'adapter.
On pêche avec une téléréglable dans les milieux encombrés, on pêche lourd lorsqu'il y a de l'eau, on pêche avec une canne anglaise dans des milieux dégagés, on pêche plus léger lors des premières éclosions. Une grande canne téléréglable, un moulinet semi-automatique, une pêche sous la canne, un hameçon, un ver de terre, un chapelet de plomb, une plombée dégressive, on peut même oublier le bas de ligne.
Une pêche simple et ancestrale loin des bas de ligne au cm prêt, de la plombée parfaite, de la dérive à couper un cheveu en deux, mais une pêche au combien efficace avec du matériel de nos jours.
Oui la pêche en ruisseau est une technique à part, une science inexact et remplie d'interrogation et de remise en question, mais au combien jouissive quand les truites se prêtent volontairement au jeu.
Gilou peut se targuer d'être un grand et bon pêcheur, même s'il n'en fait pas l'éloge il est bien plus qu'un passionné, c'est une machine à pêcher les truites une fois au bord de l'eau et j'en ai pris plein les yeux en l'observant. Mais l'homme est généreux et pas avare en conseilles et bavardages divers.
On apprend toujours en pêchant avec un autre, on garde de l'autre ce que l'on juge bon pour soit.
Là je retiendrai cette façon de pêcher, à la fois simple et technique, mais au combien efficace en début de saison.
Merci mon ami Gilles pour cette journée somptueuse , que nos routes à nouveaux se croisent pour des moments de grasse sur les bords des ruisseaux et torrents.
A très vite