Trois pêcheurs et un capo
Cette rivière si envoutante a été le premier théâtre d'un capot monumental, je savais qu'elle était dure à pêcher, que bon nombre de pêcheurs s'y casser les dents, que certains ne la pêcher plus malgré sa beauté et ses truites à la merveilleuse robe. Elle était aussi courue et connue très connue .
Et pourtant la première fois que je les pêchais cette année fin août, elle m'avait dévoilé tous ces charmes, les truites s'étaient montrées des plus conciliante, sans doute à la faveur d'un "coup de vanne", j'en suis persuadé, peut être aussi la chance du débutant pour cette première .
Mais là avec mes amis Yoann et Damien, pour une des dernières parties de pêche de la saison cela a été une longue traversée du désert . Des coups de lignes en coups de lignes, des changements d'appâts, de plombée, de bas de lignes, de rive, parfois allant pour ma part chercher les postes où je pensais que les truites étaient le moins déranger, rien de rien, le néant, le vide.
Il n'y a que l'ami Yoann qui eut la chance de croiser la route d'une belle dame .
Ce n'est pas que la rivière n'est pas riche, ce n'est pas le vent, la météo, l'eau trop froide ou le je ne sais quoi qui a manqué à cette matinée , ne faisant pas mordre les truites, pour notre plus grand malheur . On aurait pu pêcher la journée entière sans toucher le moindre poisson et pourtant au détour d'un joli plat profond, ces belles dames mouchées sans doute un pied-de-nez de leur part au pauvre "pêcheurs que nous sommes" .
Chacun d'une berge nous avons exploré ce grand lisse avec Damien, j'ai même eu la présence d'esprit de mettre un petit bouchon sur ma ligne, mais rien n'y a fait . Même, le concours de la pluie qui parfois fait sortir les poissons n'a pas joué en notre faveur .
Ces truites et cette rivière sont inaccessibles et nous nous posions la question tous trois "est ce quand ce jour de pénurie de touches, un grand pêcheur, une sommité de la pêche à la truite aurait eu plus de chances que nous, aurait il touché plus de poissons que nous, avec son savoir et sa technique absolue" ?
Quoi qu'il en soit entre deux coups de ligne, nous avons échangé, sur la pêche et les champignons, j'ai aussi pris plaisir à regarder mes deux compères en action de pêche, j'ai pris quelques clichés, histoire d'avoir des souvenirs de cette matinée .
Après l'effort le réconfort comme on dit on a fini sous un abri de bus pour partager, le saucisson, le pâté et le fromage, quel délicieux endroit pour rêver de pêche miraculeuse, de montagne de champignons et parler un peu de rugby (coupe du monde oblige) !
Chacun reprit sa route par la suite , nous nous sommes promis de nous revoir en 2016 au bord d'une belle rivière de l'Ardèche cette fois-ci ...
A très vite d'ici ou de là, mais jamais loin d'un cours d'eau .